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ptitepousseverte
14 novembre 2009

les cybercafés

les neto nanmin = les «réfugiés du Net"

D'après une étude gouvernementale réalisée en 2007, le Japon estime à plus de 5000 le nombre de «réfugiés des cybercafés», en majorité des jeunes qui, souvent trop démunis pour louer un appartement, élisent domicile en permanence dans des cybercafés ouverts 24 heures sur 24.

Sur les 5400 «réfugiés» des cybercafés, environ 80% sont des hommes, dont plus de la moitié a confié avoir élu domicile dans ces lieux après avoir perdu leur emploi, révèle cette étude menée auprès de 3000 cybercafés au Japon.

Omniprésents dans les villes de l'Archipel, les cybercafés sont souvent équipés non seulement d'ordinateurs reliés à l'internet mais aussi de sofas, de distributeurs de boissons et de stocks de bandes dessinées. On peut parfois y prendre des repas, et même des douches, et y acheter des sous-vêtements.

Le salaire mensuel moyen des «réfugiés» est de 113 000 yens (1033$ CA), soit le salaire minimum d'un employé tokyoïte travaillant 40 heures hebdomadaires. Un séjour de cinq heures dans un cybercafé de ce type à Tokyo coûte environ 3000 yens (27$ CA), un repas compris.

Pour le manager du cybercafé, les «réfugiés» ne représentent pas une nuisance, mais une clientèle somme toute normale. Les neto nanmin sont des gens discrets, ils viennent là pour dormir et évitent le contact. Outre le gîte, le café Internet leur fournit une adresse, indispensable pour les démarches administratives, une façon de ne pas disparaître complètement. Quant au travail temporaire, il est sans doute là pour longtemps. Toyota, le géant de l'automobile, a annoncé en septembre son intention d'engager 800 travailleurs intérimaires.

Ce phénomène illustre l'augmentation des écarts sociaux au Japon depuis la récession économique dans les années 1990 et le rejet de l'éthique du travail traditionnelle.

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