L'histoire du Japon en quelques lignes...1985-1991

1985-1991

Libéralisation du système financier et investissements à l’étranger : les japonais rechètent le monde !

Devenu une puissance industrielle et commerciale majeure au cours des années 1970 et du début des années 1980, le Japon va affirmer sa suprématie financière.

À partir de 1986, il est devenu la première nation créditrice du monde.

En 1987, la Bourse de Tokyo accède au rang de première place financière mondiale en volume de transactions, détrônant New York.

En 1989, sur les dix premières banques mondiales, huit sont japonaises.

Le Japon est, également, devenu en 1989 le premier donneur mondial d’aide publique au développement.

Ses rachats d’entreprises ou de biens immobiliers, aux Etats-Unis comme en Europe, se multiplient.

Cette puissance provient des excédents commerciaux récurrents accumulés depuis les années 1970 mais, également, de l’effet richesse lié à la brutale appréciation du yen par rapport au dollar en 1985. 

Spécificités de l'économie japonaise avant 1991

Les grandes lignes du modèle de développement ont été tracées fin 19è S et début du 20^ème :

-          objectif de rattrapage (croissance forte), relative fermeture du marché domestique,

-          modèle ordonné autour d'un état régulateur, de groupes industriels puissants et de ménages poussés au travail assidu et à l'épargne,

-          protection de secteurs domestiques à faible productivité pour en faire des réservoirs de main d'œuvre (BTP, agro-alimentaire, distribution) et ainsi assurer le plein emploi,

-          encouragement de la concurrence entre grands groupes pour avoir une balance commerciale excédentaire,

-          rôle de protection sociale assuré par les grandes entreprises : sureffectifs pour stabiliser l'emploi et formation, surcoûts répercutés sur les prix,

-          relations financières étroites entre groupes (keiretsu) et secteur bancaire (capitalisme managérial plutôt qu'actionnarial) ; l'augmentation du chiffre d'affaires est privilégié au détriment du profit),

-          les relations d'affaires sont basées sur les liens interpersonnels et non sur le droit ;

-          ménages anticipant une progression régulière des revenus (croissance, plein-emploi) permettant un taux d'équipement très élevé et un effort d'épargne important.