Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ptitepousseverte
7 octobre 2009

L'histoire du Japon en quelques lignes...1991-... debut de la crise

LA CRISE (1992 - ?)

Le projet japonais de 1945 était de surmonter la défaite en rattrapant l'Occident sur le plan technique et économique. Ce ciment de cohésion nationale s'est effrité à partir de 1990 alors que le Japon est le premier producteur industriel mondial, le plus grand créditeur de la planète, le pays où l'espérance de vie est la plus élevée et le niveau de vie supérieur aux Etats-Unis.

L’économie japonaise souffre d’un mal profond dont les premiers signes se manifestent avec la triple baisse des cours de la Bourse, des obligations et du yen durant les premiers mois de 1990. Après une brève remontée des cours, la Bourse plonge à nouveau dans le contexte incertain de la guerre du Golfe durant l’été de 1990.

Dans la décennie 1990, la situation se dégrade : la croissance économique s'effondre, le chômage augmente, l'Etat ne semble plus générer que gaspillage et endettement croissant. En raison de sa durée, la crise est surtout structurelle.

Formation et éclatement des bulles

De 1985 à 1995, les économies de l'OCDE connaissent 4 chocs de grande ampleur qui affectent l'économie mondiale :

Symptômes et aspects conjoncturels

Il s'agit en partie d'une crise de déflation interne liée à une demande stagnante, un excès d'épargne et des capacités de production trop élevées, situation rappelant celle de la crise de 1929.

Les exportations ont longtemps compensé la faible consommation interne (fort taux d'épargne) mais deux facteurs ont freiné les exportations japonaises : les réactions étrangères qui ont favorisé les investissements japonais à l'étranger et la hausse du yen consécutive à la fin des parités fixes imposées par le système de Bretton-Woods.

Une bulle spéculative s'est développée à partir de 1985, caractérisée par des achats massifs de titres et d'actifs japonais. Les énormes excédents extérieurs permettent l'accroissement des liquidités et les facilités de crédit, entretenant l'euphorie d'achats. Les banques s'engagent dans toutes sortes de prêts, même risqués, stimulés par la baisse des taux d'intérêt, elle-même conséquence de la politique monétaire laxiste des autorités. La bulle éclate en avril 1990, entraînant des faillites bancaires, la croissance de la pauvreté et de la délinquance.

Aspects structurels

Le Japon s'est industrialisé plus vite que les structures sociales et mentales ne changeaient, le poids des relations de type vassalité et loyalisme étant toujours considérable à la différence des autres pays développés

Le parti au pouvoir reste une "alliance des bureaucrates, des hommes du parti et du secteur privé, source de corruption et d'immobilisme".

On a affaire à un système capitaliste fermé et non à un capitalisme où le marché domine, où les règles sont transparentes et où les actionnaires sont aux commandes des entreprises

Le rôle du MITI est également contesté. Même si le Japon est en pointe de la technologie, ce sont les Etats-Unis qui imposent les normes (cas des ordinateurs PC). L'option du MITI des ordinateurs de cinquième génération est un échec total impliquant un gaspillage énorme de ressources.

Le vieillissement de la population permet d'autre part de douter des capacités d'adaptation du pays.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité