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ptitepousseverte
12 novembre 2009

Le marché du travail, la pauvreté

Un marché du travail de plus en plus dual

Alors que le marché du travail japonais était traditionnellement fondé sur un modèle « d'emploi à vie », on observe depuis les années 1990 une forte poussée des contrats de travail précaires, dits « non réguliers », allant de pair avec la forte croissance du secteur des services, qui représente désormais près de deux tiers de l'emploi total.

Sont considérés comme contrats « réguliers » les contrats à durée indéterminée à temps plein. Ils couvraient 66,5 % des salariés en 2007.

Les contrats « non réguliers » représentaient, à la même date, 33,5 % de la population active salariée, contre 17,6 % seulement en 1987. Ce type de contrats recouvre les contrats à durée déterminée (5,8 % des salariés), le travail à temps partiel (15,9 % des salariés), les « petits boulots » (« arubaitô », 6,6 % des salariés), l'intérim (2,6 %) et d'autres formes d'emploi minoritaires (2,6 %).

Ces contrats « non réguliers » se caractérisent par une plus grande flexibilité (le préavis de 30 jours requis pour le licenciement d'un salarié ne s'applique pas) et par un coût moindre pour l'employeur. En effet, à travail égal, les employés « non réguliers » perçoivent en moyenne un revenu 30 % inférieur à celui de leurs homologues « réguliers ».

Les PME ont particulièrement recours à cette forme d'emploi, qui touche en priorité les jeunes (46,6 % des 15-24 ans sont couverts par un contrat de ce type), les seniors (67,3 % d'entre eux y ont recours) et les femmes (53,5 % d'entre elles sont embauchées sous contrat « non régulier », contre 18,3 % des hommes).

Source : UbiFrance/Mission économique de Tokyo, « Le marché du travail au Japon », fiche de synthèse, 19 mars 2008 ; Caroline Newhouse-Cohen (BNP Paribas), « Le marché du travail nippon », décembre 2008

Près d’un Japonais sur six vit sous le seuil de pauvreté

Selon une étude du ministère des Affaires sociales, 15,7% des Japonais disposaient en 2006 de moins de la moitié du revenu médian annuel de l’époque, soit moins de 1,14 million de yens (8.500 euros). En se basant sur le même critère, l’OCDE avait estimé que le Japon avait le quatrième taux de pauvreté le plus élevé de ses 30 pays membres, après le Mexique, la Turquie et les Etats-Unis, dans une étude datant de 2004. L’enquête japonaise publiée cette semaine confirme que l’archipel est l’un « des pires » membres de l’OCDE sur ce sujet, a déclaré le ministre des Affaires sociales Akira Nagatsuma. Le rapport de l’OCDE avait montré que la pauvreté au Japon frappait notamment 60% des familles monoparentales, un taux largement supérieur à tous les autres membres de l’organisation. Le nouveau gouvernement de centre-gauche, qui vient d’arriver au pouvoir après sa victoire aux élections législatives, a promis de réinstaurer une aide spécifique pour ces familles, des mères de familles vivant seules avec leurs enfants pour la plupart.

Souce : AFP

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